« Les changements n’ont pas lieu seulement sur décision des directions mais ils ne sont effectifs que lorsque, d’une manière ou d’une autre, ils sont appropriés par les individus et les groupes. »
Voici quelques 1ers extraits choisis de ma lecture du moment : le livre de Philippe Bernoux « Sociologie du changement (dans les entreprises et organisations) »
"Même si les changements sont introduits sous la contrainte de la concurrence, de l’évolution des technologies, ou d’autres raisons, ils ne sont réalisés que lorsque ceux qui ont à les appliquer en comprennent et en acceptent le sens et en font l’objet de leur action. Si les changements sont introduits le plus souvent par la volonté des décideurs, ils ne réussissent que s’ils sont acceptés, légitimés et transformés par les collaborateurs chargés de les mettre en œuvre.
[…] Ceux-ci n’acceptent les changements imposés que dans la mesure où ils en comprennent la logique, où ces changements permettent de donner un sens à leur travail (de se l’approprier) et où ils peuvent en partie négocier et les modifier.
[…] Dans le cas d’un changement, il faut donc introduire le point de vue de tous ceux, absolument tous ceux qui auront à faire avec ce changement dès sa conception.
[…] Quel que soit le pouvoir que possède le « changeur », quel que soit son rang dans la hiérarchie, le « changé » reste maitre de la décision finale.
[...] Même dans les situations les plus durement contraignantes, les individus se créent des marges d’autonomie. C’est dans ces marges, articulées sur les contraintes de l’organisation mais s’en démarquant en les modifiant, que se constitue le changement."